Comité de soutien à Laurent Vili

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vendredi 5 décembre 2008

Laurent Vili est acquitté reprend la presse

Le Midi Libre Édition du vendredi 5 décembre 2008 sur le site, édition du 6 décembre en kiosque.

Laurent Vili est finalement acquitté. Le verdict vient de tomber à Nouméa où le rugbymen Montpellierain était jugé en appel.

De six à huit années d'emprisonnement avaient pourtant été requises vendredi à Nouméa à l'encontre de l'ancien pilier de Montpellier, Laurent Vili, accusé d'un meurtre sur fond de conflit ethnique, dont il avait été acquitté lors d'un premier procès en assises.

L'avocat général Gilles Brudy a notamment fondé son réquisitoire sur les aveux « circonstanciés » du joueur wallisien en août 2002, qui s'était accusé d'être l'auteur du tir, à l'origine de la mort de Jean-Marie Goyeta, un jeune Kanak. Touché au bassin le 8 janvier 2002, il est décédé trois semaines plus tard à l'hôpital.

« Avec plein de détails », Laurent Vili avait déclaré avoir eu "le viseur sur la tête", puis être descendu sur « la cuisse et avoir tiré car il pensait avoir été repéré », a indiqué M. Brudy. Laurent Vili s'était ensuite rétracté avant de faire part de ses doutes.

Les faits s'étaient produits alors que des violences opposaient les Wallisiens et Futuniens du village de l'Ave Maria aux Kanaks de la tribu de Saint-Louis, à la périphérie de Nouméa. Le 8 janvier 2002 marquait la fin d'un ultimatum lancé par les Kanaks aux 200 familles wallisiennes pour qu'elles quittent les lieux.

La complexité du terrain, l'absence d'autopsie et la disparition de l'arme du tir - un fusil de calibre 270 - ont rendu difficile la reconstitution des faits de ce procès sensible. De surcroit, l'oncle de Jean-Marie Goyeta, témoin privilégié, qui avait disculpé Laurent Vili en première instance, est décédé en septembre dernier.

Gilles Brudy a salué « l'excellente moralité » de l'accusé, « sportif exceptionnel », qui fait figure d'exemple au sein de sa communauté. «D'une incontestable qualité humaine, il s'est trouvé au coeur d'un conflit d'une rare violence » a-t-il déclaré, qualifiant de « conjoncturelle » la « dangerosité » de Laurent Vili, acquitté en avril dernier.

Le verdict tombé dans la soirée à Nouméa innocente définitivement Laurent Vili.

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lundi 24 novembre 2008

Rejugé pour le meurtre d'un Kanak : Le monde du rugby derrière Laurent Vili

par La Rédaction du Dauphiné Libéré le 24/11/08

Après le match de rugby qui opposait hier, Bédarrides à Montmélian, le président de l'ASB, Gérard Bouche, a réuni les fidèles soutiens du joueur calédonien Laurent Vili pour lui remettre un gros chèque de 6 000 €. La somme collectée lors du repas d'avant-match pour permettre au rugbyman bédarridais d'assurer sa défense devant la cour d'assises de Nouméa. Le comité de soutien aurait déjà collecté 20 000 €.

Une "grande famille"

Laurent Vili doit en effet, être jugé en appel à partir du 2 décembre pour le meurtre d'un Kanak, après avoir été acquitté une première fois au printemps dernier. Des faits qui remontent à janvier 2002 et qui se sont déroulés dans un contexte de conflit ethnique très violent entre Wallisiens (la tribu à laquelle appartient le joueur) et Kanaks.
L'intéressé, visiblement très ému, a confié combien la "grande famille" du rugby l'avait aidé.

De notre correspondant local LAURE GRANGET

dimanche 16 novembre 2008

Acquitté pour le meurtre d'un Kanak : le pilier droit de Bédarrides va être rejugé

par La Rédaction du Dauphiné Libéré pour Vaucluse matin | le 16/11/08

Laurent Vili, pilier de rubgy à l'AS Bédarrides, était promis à un bel avenir. Sa vie a basculé un jour de décembre 2001, quand un conflit ethnique a frappé son village natal de Nouvelle-Calédonie (Voir ci-contre).
Accusé du meurtre d'un jeune Kanak, une tribu opposée à sa communauté wallisienne, Laurent se débat depuis sept ans. Acquitté une première fois en avril, il doit être rejugé en appel début décembre. « Il n'y a pourtant aucun élément nouveau dans le dossier », souffle le grand gaillard de 31 ans aux cheveux grisonnants.

Soutien des joueurs

Arrivé dans le Vaucluse au coeur de l'été, ses nouveaux partenaires l'ont de suite soutenu. Ce soutien infaillible, le pilier wallisien l'avait déjà connu à Montpellier, le club qui l'a vu éclore. L'affaire éclate en 2002. « J'ai appelé le président pour m'excuser de cette mauvaise publicité et je lui ai dit que je partirais », se souvient-il. Mais quelques jours plus tard, l'aumônier de la prison lui apprend qu'un comité de soutien a vu le jour. Un appui capital. « Ils m'ont témoigné une confiance incroyable qui m'a permis de tenir toutes ces années », concède Laurent avant de reprendre l'entraînement dans le vent glacial de novembre. Le joueur bédarridais sait qu'il doit en passer par là pour défendre sa cause aux yeux de l'opinion publique.
« Ça ne pouvait pas être moi qui l'aie tué, un témoin se trouvant à côté de la victime a témoigné en ma faveur au procès. Malheureusement, il est décédé depuis ».
À ses côtés, les dirigants de l'ASB écoutent religieusement, le sourcil froncé. Laurent leur a été recommandé par une pointure de l'ovalie : Michel Bonnaud, dirigeant du club de Montpellier.
Fondateur du comité de soutien à Laurent Vili, il est son plus fidèle ange gardien. Michel Bonnaud le dit lui-même : « J'ai pris mon bâton de pèlerin pour expliquer que Laurent n'était pas un meurtrier »

Les troupes mobilisées pour le second procès d'assises

Gérard Bouche, président de l'ASB, Jean-Paul Volpe, directeur administratif, et Stéphane Réat, manager général, militent désormais pour la cause. À l'approche du second procès d'assises, ils mobilisent les troupes. Le 23 novembre une grande collecte est prévue à l'occasion du match contre Montmélian (Savoie). L'argent, le véritable nerf de la guerre, sans lequel Laurent et sa famille auraient du mal à assumer le coût d'une telle procédure. Billets d'avion, frais d'avocats et de justice.
Une page de son histoire que le rugbyman espère définitivement tourner le mois prochain à Nouméa. Même s'il avoue « qu'on ne vit plus de la même manière après ça ». Le temps d'un dernier salut chaleureux et Laurent repart user ses crampons sur le stade des Verdeaux.

MOBILISATION DU 23 NOVEMBRE
Une collecte de fonds sera organisée, lors du repas d'avant-match le 23 novembre entre Bédarrides et Montmélian. Trois internationaux du club de Montpellier seront présents : François Trin-Duc, Louis Picamoles et Fulgence Ouedraogo, ainsi que les dirigeants du comité de soutien montpelliérain.

Jean-François GARCIN
Paru dans l'édition 84A du 16/11/2008 (81408)

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