Mercredi 17 Septembre 2003


ACTUALITE


Nouvelle-Calédonie / Société


Ave Maria : déménagement et démolition se poursuivent

La deuxième journée du déménagement des familles de l’Ave Maria s’est poursuivie, hier, dans le calme.

Ceux qui, lundi, étaient réticents et avaient montré une certaine nervosité, ont accepté ce départ programmé.
Toute la journée, les camions de la Province sud ont fait des navettes entre les diverses habitations pour charger les meubles et les effets personnels de ces dernières familles. Un peu plus loin, ceux qui avaient accepté un logement ont continué à démonter les toitures, les portes ou les fenêtres : tous objets récupérés pouvant être réutilisés.

Surveillance rapprochée

La politique de la terre brûlée continue. Ici et là, on coupe les arbres fruitiers ou ornementaux; on brûle ce qui ne peut pas être emporté.
Sur place, les personnels de la Province et les assistantes sociales doivent faire preuve de tact et de diplomatie afin que les choses s’effectuent aussi sereinement que possible.
Le dispositif de gendarmerie est toujours sur place pour veiller à ce qu’aucun dérapage ne se produise. Les allées et venues sont surveillées. Lors de ces surveillances, les gendarmes se sont même transformés en vétérinaires, dans la nuit de lundi à mardi. Pour la petite histoire, ils ont aidé une vache mal en point à mettre bas, au niveau du déversoir de la Thy.
Aujourd’hui, le ballet des camions va reprendre pour emporter le gros matériel que les familles veulent emporter et qui sera stocké soit chez des proches, soit dans des docks mis à leur disposition.


 



NAVIGUEZ
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Les équipes de la Province sud chargent les effets des familles pour les acheminer dans leur nouveau logement, dans plusieurs quartiers de Nouméa.


 
Didier Leroux « scandalisé »

Dans un communiqué diffusé hier, l’Alliance et son président Didier Leroux se disent « choqués par les images du déménagement des dernières familles wallisiennes de Saint-Louis (...). Il est scandaleux de voir l’Etat, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et la Province sud accepter le départ de ces familles alors que leur rôle aurait dû être de les protéger et de leur permettre de rester chez elles. »
« Devant ce qu’il faut bien qualifier d’épuration ethnique, le silence des signataires de l’Accord de Nouméa -dont l’Etat fait partie- est la preuve d’une démission inadmissible » dont Didier Leroux affirme qu’elle lui fait honte.


 




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