Laurent Vili rejugé le 2 décembre
Par Sophie M. le lundi 24 novembre 2008, 16:58 - Dans la presse - Lien permanent
Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes le 24 novembre 2008
Acquitté en première instance, Laurent Vili sera rejugé par la cour d’assises d’appel, qui doit se réunir à partir du 2 décembre prochain, pour la dernière session de l’année.
Ce devait être les frères Konhu, ce sera finalement Laurent Vili. Après l’empêchement de l’avocat métropolitain nouvellement désigné dans « l’affaire de l’île des Pins », le procès phare de l’ultime session d’assises de l’année sera en définitive consacré à l’un des prolongements dramatiques des violences de Saint-Louis, qui s’étaient déroulées en janvier 2002.
Laurent Vili, un membre de la communauté wallisienne, devra de nouveau s’expliquer sur la mort de Jean-Marie Goyetta, fauché près de sa maison d’une balle de calibre 270. Il avait été acquitté en avril dernier, au terme de trois jours de procès. Mais quelques jours plus tard, le parquet général avait annoncé qu’il interjetait appel. « En dépit des débats, je considère que le dossier contient des charges suffisantes et je souhaite aller jusqu’au bout de la logique judiciaire », avait justifié Annie Brunet-Fuster, la procureure générale.« Je considère que le dossier contient des charges suffisantes et je souhaite aller jusqu’au bout de la logique judiciaire »
L’audience du premier procès avait laissé planer une certaine confusion entre les différentes versions des témoins, directs ou indirects, de la scène. Par ailleurs, les gendarmes n’avaient pas pu immédiatement effectuer les constatations techniques habituelles sur la scène de crime, contexte tendu oblige. Un point bien embarrassant pour une enquête criminelle, puisque ce point de départ conditionne pour une bonne part la poursuite des investigations.
L’accusé avait ensuite été interpellé sept mois après les faits, alors qu’il se trouvait en Métropole. Il était présent à l’Ave Maria au moment du drame et faisait partie des tireurs côté wallisien. Placé sur écoute téléphonique, il avait indiqué à ses proches qu’il se considérait comme le meurtrier éventuel. Avant de revenir sur ses déclarations. En l’absence d’arme et de preuves scientifiques, le suspect numéro un avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire au bout d’un an de détention.
Le procès doit se dérouler du mardi 2 au vendredi 5 décembre. La défense sera assurée par Mes Gilles Gauer, du barreau de Montpellier, et Frédéric de Greslan. La partie civile sera représentée par Me Laurent Aguila. C’est l’avocat général Gilles Brudy qui soutiendra l’accusation et Jean-Michel Stoltz qui présidera les débats.Pierrick Chatel
Laurent s'est envolé ce matin pour Nouméa... Bon courage !
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