Le temps de régler quelques soucis techniques de communication entre Nouméa et Montpellier, et voilà le premier compte-rendu arrive. Merci Denis

La journée de ce mercredi est consacrée aux faits

La matinée servira à entendre la version de Laurent. Il commence par exprimer le sentiment d’abandon vécu par la communauté wallisienne et raconte en détail le déroulement de son séjour ainsi que la nuit des faits.

Les débats vont porter en particulier sur le moment précis où Laurent à quelqu’un dans sa visée. La question étant de savoir s’il y avait légitime défense et s’il reconnait la victime à ce moment. Le président va revenir longuement sur les aveux de Laurent mettant en doute sa bonne foi. Laurent a expliqué longuement que le but de ses aveux était d’aller vers la vérité mais ce que les gendarmes relataient ne faisait pas état de la part de doute qui l’habitait depuis toujours.

La partie civile et l’avocat général vont axer leur stratégie en particulier sur la question des aveux en occultant tout le reste. La défense va s’employer à démontrer que d’autres pistes auraient pu être exploitées.

Témoignage de Sarah

L’intervention de Sarah était poignante. Elle revient sur l’interpellation et la garde à vue ainsi que sur l’état psychologique dans lequel était Laurent au moment de son retour en métropole. Elle conforte la manière peu orthodoxe dont les aveux ont été obtenus ainsi que la manipulation des gendarmes pour orienter les déclarations de Laurent.

L’après midi

Nous avons entendu le lieutenant Chiancazo et le Capitaine Carmona qui avaient pour mission d’enquêter sur les affaires liés aux événements de St Louis.

Ils reviennent sur le climat qui régnait à l’époque : Ils emploient le terme de guerre civile pour décrire les événements. Ils reviendront également sur l’enquête puis l’interpellation de Laurent et de Sarah et de la perquisition effectuée à leur domicile. Ils précisent que l’enquête s’est réalisée dans des conditions difficiles et dans un cadre surnaturel. Les enquêteurs n’ont pu se rendre sur les lieux que 6 mois plus tard !!!!

Les aveux obtenus rapidement ont conduit les enquêteurs à négliger les autres pistes, ce qui explique que l’instruction n’ai été faite qu’à charge…

Les experts

Les experts médicaux se succèdent en apportant des éléments contradictoires qui sèment le doute dans les esprits.

Comme lors du 1er procès le docteur Merger s’est illustré par son incompétence. Le président évoque même un « raté » dans la procédure.

On peut noter de grands manquements dans l’instruction qui ont entravé et ralenti le travail de la défense.