Point sur l'affaire par le Bâtonnier Ferran
Par Sophie M. le mercredi 25 juin 2003, 10:24 - Dossier juridique - Lien permanent
Le 25 juin 2003, Michel Bonnaud rencontre à nouveau le Bâtonnier Ferran afin que celui-ci fasse le point sur l’affaire Laurent VILI et nous donne son sentiment :
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Monsieur Le Bâtonnier André Ferran |
« Cette affaire est pour moi, maintenant, un cas très grave d’arbitraire judiciaire, par l’incarcération de Laurent VILI, délibérément maintenue contre la VERITE et le DROIT.
Par ailleurs, se pose encore la question de l’Egalité de tous les Citoyens devant la Loi Française, I’Etat semblant sacrifier mon client Wallisien dans le débat qui a opposé son groupe ethnique aux Mélanésiens en Nouvelle Calédonie.
Le rappel des coordonnées de la cause suffit à fonder et à illustrer ce que je viens d’indiquer. Ainsi rien n’établit que Laurent VILI ai tiré sur la personne blessée et qui décéda trois semaines après. Aucune autopsie n’a été faite, si bien que l’on ne connaît pas la cause de la mort. Malgré cela, Laurent VILI est accusé de meurtre. De plus, il est connu de tous que l’Etat a donné ordre aux gendarmes de ne pas intervenir et de laisser les deux communautés se tirer des coups de fusil. C’est dans ce contexte que Laurent VILI a tiré pour protéger sa famille et ses biens lorsque les Mélanésiens les ont agressés.
La LEGITIME DEFENSE est donc de toute manière certaine comme l’impose le Droit.
La justice fait l’aveugle par peur de la réaction des Mélanésiens. De même que la libération de Laurent VILI est interdite par peur de représailles...
Je ne retrouve pas, dans tout cela les principes d’un Etat de Droit au plein sens démocratique de l’expression.
Il faut ajouter, qu’au grés des besoins, autres que ceux de la Défense, les experts du Juge donnent des conclusions différentes.
Le Procureur verse des pièces qui auraient dû l’être l’an dernier, et ce toujours à charge ---
L’opération de l’épaule de Laurent VILI, qui doit se faire dans des conditions techniques que l’on ne trouve pas à Nouméa, est interdite, aux risques de séquelles irréversibles.
Quant au Ministre de la Justice, informé deux fois, par courrier et par mes soins, il ne s’est toujours pas manifesté, pas même le moindre accusé de réception. »
Ce à quoi Michel Bonnaud rajoute pour conclure :
"Il est incontestable que le dossier de Laurent VILI, instruit par le parquet de NOUMEA, est uniquement A CHARGE
Il est incontestable, également, que ce dossier doit être déplacé en métropole afin qu'il ne subisse aucune pression et qu'il soit traité en toute justice."
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