Salut les potes,

Toutes mes excuses de ne pas vous avoir donné de mes nouvelles ces derniers mois et de n’avoir toujours pas répondu à vos courriers. J’espère que vous me comprendrez. Mais vous pouvez me croire que chaque week-end, j’ai une petite pensée pour vous.

Merci de m’avoir dédié la victoire à Toulon. ça m’a énormément touché. D’ailleurs, à chacune de vos victoires, 5 d’affilées, c’est espoir qui grandit dans mon cœur, car je me réjouis énormément du bonheur de mes amis. Pour cela, encore un grand merci pour votre générosité envers moi, dans la vie de tous les jours et sur le terrain.

Ces derniers mois ont été terriblement pénibles. A l’isolement, je n’ai cotoyé que des détenus noyés dans leur détresse. Ils ont tous fait des tentatives de suicide sous mes yeux. En tant que détenu, je ne pouvais rien faire d’autre que les soutenir moralement et partager leur souffrance, leur peine, et leurs angoisses. La plupart d’entre eux sont aujourd’hui dans un centre psychiatrique. Le dernier est mort quelques jours après m’avoir quitté pour le centre, li y a de cela un peu plus d’un mois.

Je n’ai pas su me protéger de toute cette souffrance et j’ai moi-même touché le fond, sans céder à la tentation. Je ne sais pas comment j’ai pu remonter la pente. Mes croyances, l’amour de ma femme, et votre soutien m’ont été d’un grand secours. Une chose est sûre: on en sort beaucoup plus fort.

Pourquoi je vous raconte un épisode pénible de ma vie? Sans doute pour vous faire prendre conscience de la valeur de la vie. Que quelles que soient vos passions, la vie est la plus grande des passions. Vivez-là.

Que toutes les victoires acquises dans la souffrance (Toulon, La Rochelle) vous rendent encore plus fort. Ce week-end, vous allez à Brive. Ce ne sera pas facile, mais j’ai énormément confiance en vous. Je vous transmets toute ma force pour ce match.

PASSION INTELLIGENCE HUMILITE

sont les mots que je vous souhaite pour cette rencontre.
Bon match mes amis, Lolo

PS: je vous retransmets le poème de Walter D. Wintle.

“Si vous penser que vous êtes battus, vous l’êtes.
Si vous pensez que vous n’osez pas, vous n’oserez pas.
Si vous voulez gagner en pensant ne pas le pouvoir,
II est presque certain que vous ne le pourrez pas.
Si vous croyez que vous allez perdre, vous êtes vaincu.
Parce qu’au début de l’existence nous découvrons
Que la volonté d’une personne engendre le succès.
Tout dépend de son état d’esprit.
Si vous croyez que vous êtes inférieur, vous l’êtes.
Vous devez penser grand pour vous élever.
Vous devez avoir confiance en vous,
Avant même de gagner un prix.
La dure bataille de la vie,
Ce ne sont pas toujours les plus forts
Ni les plus rapides qui la gagnent.
Mais l’homme qui, tôt ou tard, remporte la victoire,
Est celui qui pense qu’il en est capable”