Comité de soutien à Laurent Vili - ProcèsLaurent Vili, Wallisien, s'est retrouvé pris dans la tourmente d'un conflit ethnique en Nouvelle-Calédonie et accusé de meurtre.
Jugé 2 fois, il a été acquitté 2 fois !2024-03-28T15:10:59+01:00Sophie Ménarturn:md5:fa70927765d0e46377c11b6f1d9e091dDotclearLe verdit est tombé : Laurent Vili acquitté !urn:md5:7368d6c5420ed7fd8aa6480d1c1ef36f2008-12-05T09:09:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p>Le premier message arrive à l'instant de sa compagne :</p>
<h3>Lolo est acquitté !</h3>
<p>Comment dire ? .... pas de mot tellement c'est .... aaahhhhh !<br />
<br /></p>
<font color="#FF0000" size="6">Laurent est acquitté pour la seconde fois ! </font>
<p><br />
55 mn de délibérations et voilà ! Quel soulagement ! Quel bonheur ! Que d'émotions !</p>En attente du verdict !urn:md5:5e86eae470a7a20ded9ac212ce019cb02008-12-05T08:03:00+01:00Sophie M.Procès <p>Le verdict est attendu dans la soirée à Nouméa, vers midi à Montpellier....</p>
<p>L'avocat général a requis de 6 à 8 ans de prison avec mise sous écrous immédiate...</p>Procès : Compte-rendu de la journée du jeudi 4 décembre 2008urn:md5:d673a21a18891881211a233bc7bf71452008-12-04T14:00:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p><em>Je reçois ce compte-rendu à l'instant après 14h d'audience. Merci à mes correspondants que j'embrasse très fort... Voilà donc ce qu'il s'est passé durant ces longues heures chargées en émotion de toutes parts.</em></p>
<h3>Le matin</h3>
<p>Le président du tribunal a commencé par lire les déclarations de monsieur Dawano (l'oncle de Jean Marie Goyetta), le témoin clé du premier procès qui avait permis de disculper Laurent. Dans sa déclaration, il décrit comment au petit matin, il a entendu des coups de feu dans l'eau, et comment il a décidé de partir avec son neveu chercher d'où provenait le tir. Il expliquera plus tard que JM Goyetta s'était mis dans la position du tireur et qu'il lui avait dit de ne pas rester à découvert. A cet instant il était frappé d'une balle de fusil de grande chasse au niveau du bassin et s'écroulait sur le sol.</p>
<p>Lors de la commission rogatoire, on avait noté à quel point il était difficile de faire une reconstitution en l'absence de Lolo, et surtout dans un décor qui avait changé (la reconstitution a eu lieu en juillet et la végétation n'était plus la même. Le passage d'un cyclone avait également sans doute modifié beaucoup de choses.) Tant bien que mal, les enquêteurs avaient réussi à déterminer un angle de tir, le nombre de coups de fusil et une distance de tir. Ils avaient également pu noter que la victime ne portait pas de cartouchière. Le témoignage de monsieur Dawano apportait des éléments concernant les opposants Wallisiens, il disculpait du même coup Kilo (le cousin de Lolo et par conséquent, Lolo lui-même.)</p>
<p>Les jurés sont restés longuement à lire le rapport effectué par les enquêteurs. Ils ont pu découvrir le théâtre des événements ainsi que le parcours effectué par Constant Dawano et son neveu ce matin là.</p>
<p>En ce qui concerne l'arme on sent à quel point il pouvait régner une tension importante à l'époque. L'idée que l'arme ayant atteint la victime pouvait être une arme militaire a pesé longtemps sur les débats…</p>
<p>Nous avons pu assister à un témoignage pour le moins surréaliste. En effet, monsieur Alert va dire la même chose et son contraire lors de sa déclaration. On se demande, à ce moment là, à quel point il ne subit pas des pressions. Il va tout de même déclarer quelque chose d'intéressant quand il affirmera à plusieurs reprises que les gendarmes "<em>qui étaient en colère ce jour là</em>" lui ont fait dire que JM Goyetta portait une cartouchière. Ce témoin affirmera également que les forces de l'ordre lui ont fait signer sa déclaration sans lui permettre de la relire !</p>
<p>Le président lira d'autres témoignages de Kanaks allant dans le sens de ce qu'avait déclaré monsieur Dawano avant de donner la parole aux Wallisiens.</p>
<p>C'est Pétélo Laupua dit "kilo" (le cousin de Lolo) qui est entendu le premier. Ce dernier était avec Laurent au moment des faits. On mesure la souffrance et le sentiment d'abandon ressentis par la communauté à ce moment là. Il décrit le contexte au travers duquel il a vu sa maison incendiée, les prédations et la peur pour les siens. Kilo racontera également le moment ou il va demander de l'aide auprès des gendarmes et les réponses qui lui sont faites : "<em>On ne peut rien faire, assurez votre défense seuls</em>". Pétélo va alors hisser le drapeau Français sur sa maison comme pour se convaincre qu'il vit encore dans un état de Droit…</p>
<p>Par la suite on sent qu'il reste traumatisé par les événements et qu'il va tout faire pour protéger celui qu'il considère comme son petit frère (Lolo). Malheureusement ses tentatives sont maladroites et elles amènent l'avocat général à l'accuser d'avoir délibérément caché l'arme de Lolo. Il niera.</p>
<h3>L’après midi 14h-22h…</h3>
<p>Cela débute par la projection du film où l’on voit Kilo ( cousin de lolo, présent avec lui au moment des faits ) et les enquêteurs lors de la reconstitution sur les lieux de l’Ave Maria. Cela nous éclaire sur la végétation, les positions de lolo et de la victime et sur la topographie. On comprend mieux les dires de kilo sur l’impossibilité de voir clairement la position des autres Wallisiens sur les autres de tirs. La défense met en exergue une explication à la disparition des armes dont celle qu’a utilisée Lolo car suite à une dispute violente avec sa sœur, kilo, perturbé, disjoncte et tire plusieurs coups de feu. Les autres habitants de l’ave maria craignent une autre scène de ce type retirent les armes stockées chez lui jusqu’à présent.</p>
<h4>Lieutenant Morichon</h4>
<p>Il revient sur les conditions « impossibles » de l’enquête qui ne s’appuie au départ que sur des rumeurs. On peut remarquer plusieurs manquements à l’instruction :</p>
<ul>
<li>Différentes pistes offertes par Dawano (oncle de la victime, présent avec elle, au moment des faits) non vérifiées car elles lui semblent « fantaisistes ».</li>
<li>Pas de procès verbal lors du déplacement sur les lieux avec l’expert</li>
<li>Il concède qu’il y avait d’autres postes de tirs ce matin là, mais ne vérifie pas qui pouvait s’y trouver, ni s'il y avait d’autres porteurs de calibre 270…</li>
<li>Il cherchait une arme sans savoir le calibre de celle-ci !!!</li>
</ul>
<p>La défense pose des jalons pour mettre en évidence le décalage chronologique entre le coup porté à la victime et le coup tiré par Laurent. Mais il y a beaucoup de heurts entre les parties.</p>
<h4>Expert balistique</h4>
<p>Il affirme clairement qu’aucune des positions de tirs n’est compatible avec la position de la victime, quand elle est touchée, décrite par Dawano, ni avec les analyses des légistes. Autrement dit, Laurent n’a pas pu atteindre de son poste la victime, ce qui constitue une preuve scientifique de l’innocence de Laurent. Il conclut en disant qu’un grand champ de possibilités est ouvert.</p>
<h4>La rumeur</h4>
<p>De nombreux témoignages se succèdent sans lever la confusion de ces rumeurs. Si ce n’est qu’elles soient lancées par des opposants au papa de Laurent.</p>
<h4>Les fax</h4>
<p>Témoignage plein de tendresse d’une maman qui est interrogée sur les correspondances qu’elle avait échangées avec Laurent à cette époque. Il en ressort que ce sont l’inquiétude et l’amour qui lui dictent ses mots.</p>
<p>La suite demain....</p>Procès : Compte-rendu de la journée du mardi 2 décembre 2008urn:md5:471e5ee5be560a280a2f36f6a213b8762008-12-04T13:44:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p><em>Ce compte rendu de la première journée du procès arrive en décalage par rapport à celui <a href="http://vililaurent.free.fr/index.php/post/03/12/2008/Proces-%3A-Compte-rendu">de la deuxième</a>, quoiqu'il en soit voilà ce qu'il s'est passé ce jour là :</em></p>
<p>La première journée plante clairement le décor :</p>
<ul>
<li>Le président du tribunal parait être beaucoup plus professionnel que lors du premier procès.</li>
<li>Les jurés sont cette fois au nombre de 12 (neuf pour le premier procès)</li>
<li>Un avocat général beaucoup plus présent et incisif que son prédécesseur</li>
<li>Idem pour la partie civile</li>
</ul>
<p>La journée a débuté par la lecture de l'acte d'accusation durant laquelle Lolo a déjà du répondre à toute une série de questions.</p>
<p>Ensuite est venu le tour des témoins de personnalité (vos serviteurs). La grande nouveauté pour nous a été de nous faire cuisiner par l'avocat général et celui de la partie civile. Les questions tournaient autour de la comptabilité entre la description que nous faisions de Laurent et le fait qu'il ai pu prendre une arme et tirer, qu'aurions nous fait à sa place ? Exercice pas facile mais en parlant avec notre cœur nous nous en sommes bien sortis.</p>
<p>Le psychiatre est ensuite intervenu sur l'enquête de personnalité. Ses conclusions se passent de commentaires dans la mesure où il a dit que Laurent était plus normal que lui et qu'il se demandait si dans la même situation il n'aurait pas fait la même chose !</p>
<p>Nous avons ensuite eu droit à la lecture des vérifications faites sur la personnalité de Laurent durant laquelle le président a balayé un certain nombre de témoignages bien sur tous en faveur de Laurent, avec entre autre : Thierry Perez, Pascal Mancuso, Nicolas Barbaz, Didier Nourault, …</p>
<p>La cour s'est ensuite attachée (chose qui n'avait pas forcément été mise en évidence lors du premier procès) à déterminer et clarifier le contexte des faits.</p>
<p>Nous avons vu défiler à la barre (physiquement et par visio-conférence) un certain nombre de représentants de l'ordre publique (le colonel Travers ainsi que deux gendarmes en charge des escadrons présents sur le site au moment des faits). On apprend que plusieurs stratégies semblent avoir été élaborées sans que véritablement une seule d'entre elles soit mise en application… en substance on était présent mais on n'a rien fait ! On a senti planer l'ombre des événements d'Ouvéa sur ce conflit, puisque de l'aveu même des acteurs qui ont témoigné, le principal objectif des forces de l'ordre était de ne pas se faire prendre!</p>
<p>La question de la légitime défense collective a été posée, la réponse appartiendra à la cour, mais certains semblent penser qu'elle ne peut s'appliquer à la communauté Wallisienne mais par contre elle existe pour les gendarmes…</p>
<p>Nous avons eu droit à un petit retour en arrière sur l'attaque de l'Avé Maria par les Mélanésiens. Les gendarmes étaient présents au moment de la mise en place de ladite attaque par les jeunes de la tribu de St Louis, mais ils ont quitté les lieux pour se redéployer ailleurs!</p>
<p>Quand la sœur de Kilo (cousine de lolo est venue à la barre raconter ce qui se passait cette nuit là, on mesure largement les sentiments d'abandon et de détresse qui habitent les Wallisiens aujourd'hui. Témoignages largement renforcés par le maire du mont dore de l'époque!</p>
<p>La diffusion du reportage de TF1 a de nouveau marqué les esprits. Le premier juré, membre de la communauté Wallisienne a préféré se désister en mettant en avant le fait qu'elle risquait de manquer d'impartialité au moment du jugement.</p>
<p>Voilà pour cette première journée de procès ce qui en ressort essentiellement c'est la confirmation de la défaillance de l'état dans cette histoire ainsi que la stratégie de la partie civile et du parquet qui semble se préciser autours de la caricature de milice Wallisienne venant attaquer la paisible communauté mélanésienne! On n'est plus à une couleuvre prés…</p>Procès : Compte-rendu de la journée du mercredi 3 décembre 2008urn:md5:afb61f610e70b7f3134638a0dc17b3cb2008-12-03T18:04:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p><em>Le temps de régler quelques soucis techniques de communication entre Nouméa et Montpellier, et voilà le premier compte-rendu arrive. Merci Denis</em></p>
<h3>La journée de ce mercredi est consacrée aux faits</h3>
<p>La matinée servira à entendre la version de Laurent. Il commence par exprimer le sentiment d’abandon vécu par la communauté wallisienne et raconte en détail le déroulement de son séjour ainsi que la nuit des faits.</p>
<p>Les débats vont porter en particulier sur le moment précis où Laurent à quelqu’un dans sa visée. La question étant de savoir s’il y avait légitime défense et s’il reconnait la victime à ce moment. Le président va revenir longuement sur les aveux de Laurent mettant en doute sa bonne foi. Laurent a expliqué longuement que le but de ses aveux était d’aller vers la vérité mais ce que les gendarmes relataient ne faisait pas état de la part de doute qui l’habitait depuis toujours.</p>
<p>La partie civile et l’avocat général vont axer leur stratégie en particulier sur la question des aveux en occultant tout le reste. La défense va s’employer à démontrer que d’autres pistes auraient pu être exploitées.</p>
<h4>Témoignage de Sarah</h4>
<p>L’intervention de Sarah était poignante. Elle revient sur l’interpellation et la garde à vue ainsi que sur l’état psychologique dans lequel était Laurent au moment de son retour en métropole. Elle conforte la manière peu orthodoxe dont les aveux ont été obtenus ainsi que la manipulation des gendarmes pour orienter les déclarations de Laurent.</p>
<h4>L’après midi</h4>
<p>Nous avons entendu le lieutenant Chiancazo et le Capitaine Carmona qui avaient pour mission d’enquêter sur les affaires liés aux événements de St Louis.</p>
<p>Ils reviennent sur le climat qui régnait à l’époque : Ils emploient le terme de guerre civile pour décrire les événements. Ils reviendront également sur l’enquête puis l’interpellation de Laurent et de Sarah et de la perquisition effectuée à leur domicile. Ils précisent que l’enquête s’est réalisée dans des conditions difficiles et dans un cadre surnaturel. Les enquêteurs n’ont pu se rendre sur les lieux que 6 mois plus tard !!!!</p>
<p>Les aveux obtenus rapidement ont conduit les enquêteurs à négliger les autres pistes, ce qui explique que l’instruction n’ai été faite qu’à charge…</p>
<h4>Les experts</h4>
<p>Les experts médicaux se succèdent en apportant des éléments contradictoires qui sèment le doute dans les esprits.</p>
<p>Comme lors du 1er procès le docteur Merger s’est illustré par son incompétence. Le président évoque même un « raté » dans la procédure.</p>
<p>On peut noter de grands manquements dans l’instruction qui ont entravé et ralenti le travail de la défense.</p>Dans quelques heures le second procès va commencer...urn:md5:1e11d3acf31b503a221640fddbeaa79f2008-12-01T20:19:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p>Ici nous sommes encore le 1er décembre, à Nouméa c'est le jour J. Dans quelques heures le second procès va commencer.</p>
<p>Bon courage Laurent, nous sommes avec toi !</p>Le second procès aura lieu du 2 au 5 décembre 2008urn:md5:aed5a5c43f68f8c3b84cdc116fb868212008-11-03T22:59:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p>Après ce premier procès auquel la procureure générale Annie Brunet-Fuster a fait appel suite à l'acquittement de Laurent Vili, le second jugement se déroulera de nouveau à Nouméa <strong>du Mardi 02 au Vendredi 05 décembre 2008.</strong></p>
<p>Bon courage Laurent. Nous espérons que tu sortes enfin libre de ce nouveau procès !</p>Une procureur fraichement débarquée en NC fait appelurn:md5:9bd8cdd0322e68b321bfed9df11285352008-04-30T23:52:00+02:00Sophie M.Procès <p>Le verdict adopté par le juré n'a pas été remis en cause par l'avocat général ou la famille de la partie civile, non ! <br />
L'appel a été décidé par une nouvelle procureur générale fraichement arrivée en Nouvelle Calédonie... Nommée par Rachida Dati, elle débarque de Monaco.</p>
<p>Elle invoque des motifs fallacieux sous prétexte qu'il y a des charges contre Laurent qui n'ont pas disparues, et pour ces motifs, fait appel de la décision de justice par le juré populaire !</p>
<p>Elle ne connait rien à la Nouvelle Caldonie, elle n'a pas suivi le procès... Mais pour elle, qu'importe les séquelles qu'ont laissé les évènements sur les wallisiens et les mélanésiens, qu'importe la situation des victimes abandonnées par les autorités, et qu'importe la décision de justice adoptée par un juré populaire... Elle a besoin de se faire connaître, elle a trouvé ce moyen.</p>
<p><em>Tout ça est écoeurant !</em></p>Le procès c'est fini !urn:md5:e6407a6ef6d089a2f69e93b6e24bbb402008-04-23T13:58:00+02:00Sophie M.Procèsprocès <p style="color: red; font-size: 700%;">
<strong>ACQUITTÉ !</strong></p>
<p>on évacue et on raconte après !</p>Le procès : compte-rendu jour 2urn:md5:170af4cd73686316c5e21124c47755da2008-04-22T14:01:00+02:00Sophie M.Procèsprocès <p><strong>Résumé de la deuxième journée du procès transmis par Denis (Merci à lui) :</strong></p>
<p>Le procès vient de se terminer à 21h30 heure locale.</p>
<h4>Matin</h4>
<p>La matinée a vu se dérouler l’audition d’une partie des témoins cités par la partie civile.</p>
<p><strong>1er témoin : M. Dawano</strong>, la personne qui se trouvait avec la victime au moment des faits.<br />
Son audition accrédite de manière assez précise les différents points que Lolo avait toujours évoqués dans ses dépositions. Notamment dans le timing au moment du coup de feu, la position dans laquelle il se trouvait et la trajectoire de la balle.</p>
<p><strong>2ème témoin : « Kilo »</strong>, un cousin de Lolo posté juste à côté de lui au moment des faits.<br />
On commence à avoir une idée précise de se qui s’est réellement passé ce matin là. Le timing se précise et les déclarations des personnes présentes à ce moment là (quel que soit le camp) se recoupent et semblent pour l’instant être favorables à Lolo.<br />
Beaucoup d’émotion. Imaginez un wallisien de 150 kg raconter les évènements qui ont précédé l’attaque des mélanésiens (au mois de décembre 2001) sur la communauté de l’Ave Maria des Wallisiens. Les femmes et les enfants en pleurs évacués dans la brousse alors qu’on mettait le feu à leur maison, les animaux domestiques tués, dépecés, brûlés et on vous passe les évènements les plus sordides.</p>
<p><strong>3ème témoin :</strong> Un beau frère de Laurent (dont j’ai oublié le nom).<br />
Il met en évidence le fait que tout soit parti d’une rumeur véhiculée par des opposants « politiques » à la Famille Vili. Ces opposants souhaitaient prendre la place du père de Laurent à la tête de la communauté.</p>
<h4>Après-midi</h4>
<p>L’après midi s’est découpée en 2 temps : les experts et une autre partie des témoins cités par l’accusation.</p>
<p><strong>1er expert : médecine légale</strong><br />
Après de multiples discussions et contradictions, le décès serait dû non pas à un choc sceptique mais, au choix : à des problèmes de coagulation, à une infection nosocomiale, à la blessure elle-même, … Bref on n’en sait rien ! <br />
Finalement le point crucial réside dans l’absence d’autopsie au moment du décès de la victime, là encore l’instruction, uniquement à charge, semble être au cœur du problème.<br />
Cela pourrait prêter à rire si les circonstances n’étaient pas si dramatiques, mais le scanner montrant la balle de gros calibre a été retrouvé 1 an après dans les archives de l’hôpital et encore parce que l’expert balistique, souffrant d’une hernie, est allé consulter le médecin qui justement avait opéré la victime au moment des évènements. A cette occasion, celui-ci fait part à l’expert de son désaccord sur le rapport sur le calibre identifié (pour mémoire jusqu’à ce moment la balle ayant blessé la victime est de petit calibre …) !!!</p>
<p><strong>2ème expert : balistique</strong><br />
Après l’exposé de l’expert, la défense se concentre sur la position de tir et la trajectoire de la balle. Là encore l’instruction montre des approximations hallucinantes ! La reconstitution s’est déroulée en 2 temps : la première fois sans procès verbal, ni expert balistique. La deuxième 1 an après, l’arbre derrière lequel se cacher la victime ayant été remplacé par une stèle et la végétation ayant complètement changé par rapport à l’époque des faits.<br />
D’autre part, d’après l’expert, la probabilité de toucher une cible pour un néophyte (ce qu’est Lolo) utilisant une arme de gros calibre à une telle distance (environ 70m) est largement plus difficile que de la toucher.<br />
L’élément clef se situe véritablement dans la démonstration que la balle qui a touché la victime ne peut pas provenir de la position où était posté Lolo.</p>
<p><strong>4ème et 5ème témoins : Kiki et Lapé</strong><br />
Nous reviendrons sur eux demain, car il a été demandé par l’ensemble des parties des confrontations, dans la mesure où certaines zones d’ombre sont en train d’apparaître dans leur déclaration …</p>
<p><strong>6ème témoin : Sarah</strong><br />
Ce fut un témoignage extrêmement riche en émotion, et même si la journée fut longue, l’attention était à son comble pour écouter le récit plein de sincérité sur les instants qui ont suivi les évènements jusqu’à l’arrestation de Lolo à Montpellier.</p>
<h4>Impression générale :</h4>
<p>Journée globalement positive. Un certain nombre d’éléments vont dans le sens de la non culpabilité de Lolo. <br />La matinée de demain devrait être décisive au niveau des derniers témoignages et surtout des 3 confrontations. Viendront ensuite les plaidoiries, délibération et verdict !</p>
<p>12h de procès on est cuit …<br />
A demain et allez Lolo !</p>Le procès : compte-rendu jour 1urn:md5:2ccff207bc17f83a603c03a1f675a23f2008-04-21T13:05:00+02:00Sophie M.Procèsprocès <p><strong>Compte-rendu de la première journée du procès communiqué par Denis sur place à Nouméa.</strong></p>
<p>Le procès de Lolo a donc commencé ce matin à 8h (heure locale).<br />
La journée a débuté par la désignation des jurés, à noter que sur les 9 jurés, 7 sont des "blancs" et 2 mélanésiens.<br />
Ensuite, présentation des témoins et planning des interventions des témoins de personnalité et de faits.<br />
Nous sommes rentrés dans le vif du sujet avec l'énoncé des faits (18 pages !!!).<br />
Puis vient la partie sur la personnalité de Lolo. Le psychiatre a dressé un portrait en béton de Lolo (encore mieux qu'on pouvait l'imaginer !).<br />
Les témoignages de personnalité (très émouvant et très impressionnant pour nous ...) sont venus renforcer ce portrait.<br />
Après une courte pause sont venues les auditions des enquêteurs : édifiant ! (par exemple entre les faits et les constatations sur le terrain 5 mois se sont écoulés ...).<br />
Ce fut un véritable festival de la défense qui a largement démontré les manquements et les approximations de l'enquête. La démission de l'Etat au moment des faits commence à être démontrée voire même avouée par ses représentants !!!</p>
<p>Puis vient le moment le plus terrible de la journée : l'interrogatoire de Lolo par le Président sur la base des aveux. Le Président a clairement interrogé Lolo à charge, mais Lolo a su rester calme et serein et n'a pas cédé à cette provocation.</p>
<p>Les impressions générales :<br />
Ce fut une journée assez positive, la partie civile et l'avocat général sont inexistants (le calme avant la tempête ?). Les avocats de la défense sont pour l'instant remarquables, et Lolo est d'un courage exemplaire, c'est vraiment un grand bonhomme !!!</p>
<p>Des nouvelles demain pour la deuxième journée du procès : témoignage des faits et les experts.
Bonne nuit !</p>MERCIurn:md5:e79b082cf780ca18c2935b78a68fb7822008-04-15T00:57:00+02:00Laurent V.Procès Bonjour à tous,<br /><br />A quelques heures de mon départ pour Nouméa, je tenais à TOUS vous remercier de votre soutien. Il est essentiel de se sentir soutenu et vous m'apportez la Force et le Courage d'affronter cette dernière bataille.
<p> Mon affaire est assez délicate du fait qu'elle a opposé deux Communautés dans une guerrilla inter-ethnique.Mais elle est encore plus déplorable parce que l'État (Français) a une grande part de responsabilité. Je ne dis pas que c'est l'État qui a poussé nos deux communautés à s'affronter (quoique..) mais il avait le pouvoir d'éviter tant de souffrances. Mieux, c'était son DEVOIR de protéger tous citoyens français qui plus est, dans un territoire Français. Pour des raisons qui nous dépassent, il a abandonné plus d'un millier de gens, des familles résolues à prendre les armes pour se défendre.</p>
<p>
Comme vous le savez, mon procès aura lieu du 21 au 23 avril prochain à Nouméa. Je ne vous demande pas de prendre partie pour MOI, je vous demande à ce que je puisse avoir <strong>un procès ÉQUITABLE</strong>. Pourquoi? Parce que mon procès n'est que <strong>"mensonge"</strong>. </p>
<p>Un petit retour en arrière,</p>
<p>En décembre 2001, plus d'une centaine d'hommes armés attaquent les premières maisons du village. Six maisons brûlées, une centaine d'animaux abattus, deux blessés par balle et un blessé par arme blanche...etc. Un ultimatum d'un mois est posé par les agresseurs à mon village, d'abandonner leurs habitations sans quoi ils le feraient par les armes.</p>
<p>Les plus Hautes Autorités de Nouvelle Calédonie et de Métropole (France) étaient au courant et ont jugé le désarmement des assaillants trop risqué pour les "Militaires"!</p>
<p>Pensez vous qu'ils nous auraient alors assuré de leur protection? NON! La Calédonie ayant un lourd passé de colonisation, les 174 familles ont été sacrifiées pour la raison d'État. Mais surtout, par lâcheté et certainement pour différentes raisons politiques.</p>
<p><strong>Voilà pourquoi mon procès risque d'être inéquitable :</strong> </p>
<ul><li><p>Parce que l'instruction n'a été faite qu'à charge. </p>
</li>
<li><p>Parce qu'on a empêché à mes avocats de participer à l'audition de certains témoins Politiques et Militaires.</p>
</li>
<li><p>Parce que, pour dissimuler la défaillance de l'État, on ose me juger comme une affaire de droit commun. En ignorant le contexte de guerrilla qui y régnait .</p>
</li>
</ul>
<p><strong>Oui mon procès n'est que Mensonge :<br /></strong></p>
<ul><li><p>Car le parquet et les Hautes Autorités de Nouvelle-Calédonie et de Métropole ont organisé ma mise en potence pour dissimuler leur défaillance.</p>
</li>
<li><p>Parce que le parquet de Nouméa fait preuve de beaucoup d'obscurantisme.</p>
</li>
<li>Parce qu' à ma place, ceux sont les Hautes Autorités compétentes de Nouvelle Calédonie et de Métropole qui devraient rendre compte des 174 familles expulsées, des morts, et des blessés des deux camps.</li>
</ul>
Ce Combat n'est pas seulement le mien, mais aussi celui de plus d'un millier de villageois. 174 familles (femmes, enfants, pères et frères) qui ont vu leurs vies déchirées. Aujourd'hui encore l'État et le Gouvernement de Calédonie continus de les spolier et de leurs marcher dessus. <br /><br />Aussi paradoxal que cela puisse vous paraître, mes adversaires aujourd'hui, ne sont pas les Mélanésiens. Mon adversaire est cette machination Politico-Judiciaire qui veut faire de moi son bouc-émissaire.<br /><br />On veut me mettre au centre du débat alors qu'il n'a pas lieu d'être. La vérité, c'est tout ce que je demande et je ne veux pas être le bouc-émissaire de l'État. Pour cela, il me faut un procès équitable. Je ne veux pas que vous preniez position pour moi ou pour ma communauté, je veux que vous le fassiez par conviction de vos principes de moralité, de justice et de famille.<br /><br />La France a beaucoup a se faire pardonner, que ce soit vis à vis de ma communauté et celle des Mélanésiens, mais aussi vis à vis des valeurs de la République qui ont été souillé. <br /><br />Merci à tous de votre soutien, mais surtout d'avoir foi en vos principes. J'y vais le cœur libre, rempli d'émotion de pouvoir enfin rentrer chez moi accompagner de mes amis et de vous TOUS.<br /><br />A l'Amitié, A la VIE,<br /><br />Laurent.<br />Le procès se déroulera à Nouméa du 21 au 23 avrilurn:md5:cd547b41b23f88392fe82a3a530409b92008-03-15T08:21:00+01:00Sophie M.Procèsprocès <p>Voilà ça y est la date du procès est fixée. Après 6 ans d'attente, 13 mois de détention préventive à l'isolement, 5 ans de contrôle judiciaire en France avec interdiction de séjour en Calédonie, le jugement de Laurent aura lieu à Nouméa. Son avocat Maître GAUER, qui a pris le relais du <a href="http://vililaurent.free.fr/blog/index.php/category/Dossier-juridique">bâtonnier Ferran</a>, est prêt.</p>
<p>De son côté, Sarah, qui a toujours soutenu Laurent dans cette terrible épreuve, lance le message suivant :</p>
<blockquote><p>Pour l'occasion, vous êtes tous cordialement invités à être présents pour grossir les rangs des supporters d'un destin commun en Calédonie, contre le racisme, la haine, l'arbitraire et le "je m'enfoutisme".<br />
Quelle que soit votre ethnie, quelles que soient vos convictions politiques, si vous aspirez à la paix et à la justice dans notre pays, vous serez là pour soutenir Laurent et les siens contre la violence, la calomnie et la méchanceté gratuite.</p></blockquote>
<h4>Laurent a besoin de votre soutien financier</h4>
<p>Les frais d'avocats et de déplacement en Nouvelle Calédonie pour ce procès sont très élevés, votre soutien financier sera le bienvenu. Pour <strong>soutenir Laurent financièrement</strong>, il vous suffit d'envoyer un chèque ou un mandat libellé à l'ordre de l'<strong>A.J du MRC Soutien Laurent Vili</strong> à :</p>
<p><strong><a href="http://vililaurent.free.fr/blog/index.php/post/2002/10/01/Le-comite-de-soutien" title="adresse du comité">Comité de soutien à Laurent Vili</a></strong> <br />
<strong>MHRC Stade Yves du Manoir</strong> <br />
<strong>5OO avenue de Vanières</strong><br />
<strong>34070 Montpellier</strong></p>
<p>Courage Laurent, nous sommes avec toi.</p>